Reprise

je remonte le commentaire de Zzoreille parce qu'il se retrouve enterré derrière xxx messages et ce serait dommage de ne pas en avoir connaissance :

"merci à l'auteur du blog de provoquer le débat. Ce qui m'afflige, c'est qu'il y ait débat, discours, tentative de banalisation, de relativisme culturel et de rationnalisation moderne.
A vous lire, je vieillis à vue d'oeil (à moins que je ne sois née vieille?).
Quand et comment sommes-nous passés d'une utopie d'amour et de complicité à une utopie du second degré?
Parce que je tiendrais des discours violents, j'en serais absout(e) parce qu'il y aurait un droit au xxxième degré?
Un coup est un coup, il fait mal et laisse des traces.
une interruption volontaire de grossesse est une décision difficile à prendre et à vivre (pour un homme comme pour une femme), pas un charcutage de vengeance (fut un temps, il y avait l'aiguille à tricoter).
Une insulte reste une tentative de soumettre l'autre, de le réduire à un déchet (et de se réduire soi-même à un déchet).
Je ne moralise pas. J'aimerais en avoir les moyens, c'est à dire vivre dans un univers suffisemment protégé pour me permettre de donner des leçons.
Mon problème, c'est que je travaille en première ligne, là où ça rippe dans le réel, là où les femmes (et les hommes) viennent pleurer leur détresse.
Le second degré (le troisième,le quatrième aussi...), je peux: merci à tous les poetes au petit pied de continuer à me donner du travail. Grace à vous, je présente tous les ans un bilan qui justifie mon salaire de l'année à venir.
Je continuerais à écouter les filles ayant rompu leur virginité dans un scénario porno involontaire, les garçons dans l'angoisse absolue du sexe sans limite, les couples qui se sadisent au nom du droit à la liberté.
La fiction est malheureusement loin d'atteindre la réalité.
Non, il n'y a rien de romantique dans l'idée de vouloir se venger du dépit amoureux.
amicalement à tous (et encore merci à l'auteur(e) du blog.

Zzoreilles